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Libération
Interview

«La LCR doit lever toute ambiguïté sur Rouillan»

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Christian Picquet, membre du parti d’Olivier Besancenot.
publié le 3 octobre 2008 à 6h51

Christian Picquet, chef de file de la minorité «unitaire» de la LCR appelle son organisation à «lever toute ambiguïté» sur la présence de Jean-Marc Rouillan dans le comité marseillais du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui succédera à la LCR fin janvier. Mercredi sur le site del'Express, l'ex-membre d'Action directe ne reniait pas «la lutte armée» (lire ci-contre). La LCR a pondu un communiqué emberlificoté, condamnant ses propos tout en estimant «qu'il avait sa place dans ce nouveau parti à partir du moment où il renonçait à ses actions du passé».

Comment jugez-vous l’affaire Rouillan ?

Je suis atterré que mon organisation se retrouve dans cette situation. Nous n’avons jamais rien eu à voir avec une secte gauchiste fascinée par la violence minoritaire. Dans notre conception de la transformation sociale, c’est le monde du travail qui prend en main son destin pour se libérer. Contrairement à cette frange de l’ultragauche européenne à laquelle appartenait Action directe, nous n’avons jamais imaginé nous substituer au combat émancipateur de la population. Nous voilà aujourd’hui sous le coup d’une campagne de la droite pour nous discréditer en cherchant à nous associer à une mouvance que nous avons toujours combattue.

Pourtant, la réaction de la LCR semble embarrassée…

Rouillan n’est jamais revenu sur les errances délirantes de son mouvement dans les années 70 et 80. Libre à lui. Libre à nous de dire que son combat et le nôtre sont totalement contradictoires. Lui continue à entretenir l’illusion qu’une petite avant-garde armée pourrait ê