Une crise diplomatico-militaire cet été dans le Caucase, une crise financière internationale à l'automne : Nicolas Sarkozy jubile. De la tribune de l'ONU face à Bush et consorts aux ors de l'Elysée avec les «grands» dirigeants européens, en passant par l'usine Renault de Sandouville où il se rend ce matin voir des ouvriers (lire aussi page 22), il n'y en a que pour lui. Le Président hyperactif et narcissique est partout. Pas un front, pas un écran qui ne lui échappe. Regardez-le, si décontracté en ces temps d'angoisse, taper samedi dans la main de Dominique Strauss-Kahn, comme un basketteur. Voyez-le, un peu plus tard, l'air grave mais en pleine autosatisfaction, lors d'une conférence de presse expliquer que (grâce à lui) «l'Europe existe et présente une réponse unie» face à la crise. Ecoutez enfin ses conseillers qui viennent expliquer que «c'est tout le discours de Toulon qui ressort et qui a été repris au niveau européen».
«Armée rouge». Sarkozy, ce héros qui non content d'avoir «arrêté l'Armée rouge» cet été, comme il aime le dire en privé, s'en va maintenant «moraliser et refonder le capitalisme»… L'ennui, c'est que, pour l'heure, les Français ne semblent pas se rendre vraiment compte de la chance qu'ils ont. A moins qu'ils n'aient pas oublié le «choc de confiance» promis, avec ce fameux paquet fiscal censé leur redonner du pouvoir d'achat. Ou qu'ils ont remarqué que la croissance que le Président disait voulo