Martin Hirsch a repris hier soir le chemin de l'Assemblée nationale pour défendre le projet de loi sur le Revenu de solidarité active (RSA), dispositif anti-pauvreté qui devait être voté demain, sur fond de crise financière, «récession technique» et hausse du chômage.
Commencés il y a quinze jours, souvent interrompus, les débats ont de nouveau pris du retard hier soir en raison de l'opposition farouche du PS au mode de financement du RSA. Le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault a de nouveau exigé que les bénéficiaires du bouclier fiscal (mécanisme qui plafonne les impôts directs à 50% du revenu) paient également la nouvelle taxe de 1,1% sur les revenus du patrimoine pour financer le RSA, ce que le gouvernement exclut. «Je le dis ce soir solennellement: nous ne continuerons pas à examiner ce projet de loi si nous n'avons pas une réponse claire à cette question», a lancé Ayrault.
L'UMP accuse Jean-Marc Ayrault de faire de «l'obstruction»
Il a finalement obtenu une levée de la séance avant même l'examen des premiers amendements sur le financement, en faisant une demande de quorum qui n'a pas été atteint. Les travaux sur le RSA doivent reprendre cet après-midi à 16 heures.
Les députés UMP ont accusé Jean-Marc Ayrault de faire de «l'obstruction». Sur le fond, le patron des députés UMP Jean-François Copé a défendu l'équité du mode de financement en estimant qu'il y avait des «gens modestes» parmi