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DESINTOX

RSA : Martin Hirsch, le bouclier et les niches...

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Contre-expertise au quotidien des déclarations et des chiffres du débat public.
Martin Hirsch. (AFP)
par CEDRIC MATHIOT
publié le 7 octobre 2008 à 12h17
(mis à jour le 7 octobre 2008 à 16h48)

LE CONTEXTE

Alors que le texte sur le revenu de solidarité active (RSA) revient devant les députés, le financement du dispositif, auquel ne contribueront pas les bénéficiaires du bouclier fiscal, continue de susciter la polémique.

La majorité a trouvé une parade : en plafonnant les niches fiscales, le gouvernement espère dégager 200 millions d'euros pour financer le RSA et désamorcer les critiques sur la contribution des plus riches au nouveau dispositif de solidarité. Mais la présentation de la droite et celle de Martin Hirsch – haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté – est un peu trompeuse.

LA PHRASE

«L'effet bouclier fiscal sur les plus riches, c'est à peu près une économie de 26 ou 27 millions d'euros par an. L'effet niche leur fera rendre 150 ou 200 millions d'euros...»

envoyé par liberation

LES FAITS

les chiffres cités par Martin Hirsch ne portent pas à discussion, ils viennent des simulations de Bercy :

Le rapport de Laurent Hénart, député UMP de Meurthe-et-Moselle, sur le RSA chiffre à 40 millions le «manque à gagner» lié au bouclier fiscal dans le financement du dispositif. En d'autres termes, si comme l'opposition le réclamait, la taxe de 1,1% finançant le RSA n'avait pas été intégré dans le bouclier fiscal, les actuels bénéficiaires du bouclier auraient été mis à contribution à hauteur de 40 m