«Depuis la fin de la semaine, on savait que ça allait secouer fort lundi sur les places financières», confiait hier un conseiller de Nicolas Sarkozy. Dès l'aube hier, Nicolas Sarkozy a donc passé son costume de pompier en chef européen et décroché son téléphone pour tenter de contenir l'incendie boursier. Coup sur coup, il appelle José Manuel Barroso, Gordon Brown et Jean-Claude Trichet. Objectif : obtenir une déclaration commune des 27 sur les solutions à apporter à la crise et garantir les fonds des déposants pour éviter une panique bancaire.
Avec une heure de retard, le chef de l'Etat part quand même vers 10 heures pour l'usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime), où des grévistes l'attendent (lire page 21). En marge de sa visite, il se montre rassurant : «Chaque jour il y a des bonnes ou moins bonnes nouvelles, il faut garder le cap et rester calme, avoir du sang-froid. S'agissant de la France, les choses se passent le plus calmement du monde.»
De retour à Paris en début d'après midi, Nicolas Sarkozy obtient le feu vert de tous les Etats de l'UE pour lire une déclaration commune. Sur le perron de l'Elysée, il prend une voix grave pour annoncer que les gouvernements des 27 sont «unis, solidaires et déterminés» face à la crise et que «chacun d'entre eux prendrait toutes mesures nécessaires pour assurer la stabilité du système financier». Sa déclaration n'a aucun effet sur les Bourses.
Il rentre ensuite en réunion avec François Fillon et