L'«union nationale», le retour. Alors que François Fillon l'appelait déjà de ses vœux mardi dernier, elle semble à portée de main aujourd'hui à l'Assemblée nationale . Hier sur TF1, le Premier ministre a invité l'opposition à soutenir le plan «sans précédent» qui sera discuté cet après-midi dans l'hémicycle lors d'un collectif budgétaire. Avant lui, le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, s'était payé le luxe de faire valoir à l'opposition que «cela aurait beaucoup de gueule» que le plan «soit voté à l'unanimité».
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a hier indiqué que les siens ne voteraient «pas contre» le plan mais qu'ils poseraient «des conditions». Selon lui, l'Etat doit pouvoir «jouer son rôle d'actionnaire, pas simplement pour sauver les banques, mais pour éviter que se reproduisent les dérèglements qui se sont produits». Plus ouvertement sceptique, l'ex-ministre PS de l'Economie Michel Sapin a qualifié le plan de «nécessaire mais insuffisant pour soutenir l'activité» qui risque de «plonger la France dans l'hémiplégie».
La vice-présidente du Modem, Marielle de Sarnez, s'est montrée mesurée : «Quand l'Europe agit de façon coordonnée et concrète, c'est évidemment une bonne chose.» Avant de nuancer: «Il faut voir si ce plan est de nature à faire face aux problèmes de l'économie réelle.»
L'eurosceptique président du MPF, Philippe de Villiers, a lui réclamé au chef de l'Et