Plus de bruit encore que les sifflets du stade. Entre désarroi, surenchère et vilains petits calculs, la classe politique tout entière s'est déchaînée hier avec l'affaire de la Marseillaise. Dès la fin du match, la course à la légitime indignation a démarré entre le PS et l'UMP à coup de communiqués et de rodomontades. Mais au petit jour, c'est l'exécutif qui, dans la plus grande précipitation, a cherché à montrer qu'il avait les moyens d'agir. Surfant sur le choc provoqué dans l'opinion par les sifflets du Stade de France, François Fillon a regretté que le match n'ait pas été interrompu. Jugeant l'attitude des spectateurs «insultante pour la France», il a souhaité, sur RTL, que «ceux qui veulent siffler un hymne national soient privés du match auxquels ils sont venus assister». Une heure plus tard, l'Elysée dégainait un communiqué dans lequel le chef de l'Etat qualifiait les «incidents» de la veille de «scandaleux» et convoquait, pour 13 heures, le président de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes. Dès lors, chacun pouvait se lâcher. Le secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, ouvre le feu sur RMC : «On ne va pas donner sans arrêt le bâton pour se faire battre. Ça, on n'a plus envie de le revivre, plus de match contre l'Algérie, le Maroc, la Tunisie au Stade de France.» En clair, la fin des rencontres contre les équipes du Maghreb, sauf pour des motifs sportifs… mais «il faut les jo
Du bruit et une odeur de démagogie
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Mardi soir au Stade de France. (Charles Platiau / Reuters)
par Antoine Guiral
publié le 16 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 16 octobre 2008 à 6h51)
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