Petite leçon d'économie à la mode Ségolène Royal. Alors que la crise financière a achevé de déconnecter totalement le congrès socialiste des attentes des Français, et que chaque écurie en lice pour l'OPA sur Solférino cherche à engranger les dividendes en gauchisant son discours, l'ex-candidate a délibérément fait dans le sérieux et le pédagogique, hier, face à une salle comble (quelque 800 militants) - et d'humeur plutôt studieuse - de la banlieue bordelaise. Car, expliquera-t-elle après coup dans sa loge, «le manque de visibilité du discours socialiste, la cacophonie nécessitait une parole structurée, forte, pédagogique. C'est un discours pour les gens, pas un discours pour le parti». Voire…
Prompteurs. Dans son propos d'hier, certes, pas un mot du congrès, ni la moindre allusion à ses camarades. Même si elle a employé davantage le mot de «socialisme» - près de vingt fois - que pendant toute sa campagne présidentielle… Mais si Ségolène Royal est socialiste, donc elle n'est pas libérale. «Le libéralisme est en échec, et c'est une bonne nouvelle», a-t-elle expliqué, plus sobre néanmoins que pendant sa visite à l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), un peu plus tôt dans l'après-midi. Où, face à des salariés chauffés à blanc, elle avait tonné, sur un air révolutionnaire, contre «une caste de financiers qui s'en sont mis plein les poches» et exhorté au «rapport de forces entre capital et travail»…
De sa performance du Zénith de