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Hollande-Delanoë : duo de raison

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PS. Un sortant pas enchanté de jouer les seconds rôles, un maire qui ne fait pas de cadeaux...
publié le 17 octobre 2008 à 6h51

Au PS, il devient presque plus compliqué d'être alliés que d'être concurrents. Le jeu complexe entre Bertrand Delanoë et François Hollande, depuis le deal passé, fin août, entre les deux hommes, en fournit une saisissante illustration. Rapport de force plus ou moins feutré, diplomatie pointue et obligatoires déclarations d'estime réciproques, quoique calibrées au micron près et faites à contrecœur : l'entente ne s'avère pas si cordiale entre le futur ex-premier secrétaire et son légataire. Un dirigeant résume l'équation : «C'est un affichage complexe. Bertrand sait qu'à la fin, il sera tout seul, car François sera parti. Mais tant que François est encore là, il impose encore ses conditions.»

Ebauché depuis plusieurs mois par Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, et, pour les amis de Delanoë, par Daniel Vaillant et Kader Arif, le rapprochement entre les deux hommes avait été finalisé juste après l'université d'été de La Rochelle. Et officialisé quinze jours plus tard à Cergy (Val-d'Oise), lors d'un meeting d'une infinie tristesse. Au cours duquel le candidat à la succession Hollande assumait l'héritage : «Je prends tout.» La réalité politique, pourtant, est plus nuancée. Bertrand Delanoë est d'accord pour faire main basse sur les actifs du premier secrétaire, en l'occurrence ses amis, ses grands élus et ses premiers secrétaires fédéraux. Mais nettement moins pour endosser la colonne passif de son bilan…

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