Les règlements de comptes politiques, assortis d'annonces de dépôts de plaintes, ont commencé après la publication dans la presse d'extraits des sulfureux «carnets secrets» d'Yves Bertrand, ex-patron des RG, qui ravivent des antagonismes anciens.
Tour à tour, le président Nicolas Sarkozy (jeudi), le député PS Arnaud Montebourg, le sénateur UMP Charles Pasqua (aujourd'hui samedi) ont annoncé leur volonté de saisir la justice. L'ex-Premier ministre socialiste Lionel Jospin a dit hier qu'il se réservait «tous moyens de droit, à tout moment», dans ce dossier pour lequel il parle de «scandale d'Etat».
Au-delà de l'aspect judiciaire, ont surgi des accusations de «cabinet noir» et de manoeuvres de «basse police» qui visent clairement la présidence de Jacques Chirac, accusé par M. Jospin d'avoir «protégé» un «haut fonctionnaire» «malveillant» et «indélicat» mais susceptible d'être une force de nuisance.
Cahiers à spirales
Le tout a pris, sur fond de procès de l’Angolagate et des attaques contre le fichier Edvige, des allures de résurgence de la batailleuse cohabitation Chirac-Jospin de 1997-2002. L’affaire fait aussi écho aux âpres luttes ultérieures au sein de l’UMP entre sarkozystes et chiraquiens.
Le détonateur est la divulgation des cahier