Menu
Libération

Bercy défend son budget sans y croire

Article réservé aux abonnés
publié le 21 octobre 2008 à 6h53

Il y a un an, les députés de gauche avaient chanté «tout va très bien madame la marquise» pour moquer les propos selon eux exagérément optimistes de Christine Lagarde concernant l'économie française. Hier, devant l'Assemblée nationale qui entamait l'examen du projet de loi de finances pour 2009 et la loi de programmation des finances publiques 2009-2012, la ministre de l'Economie, après plusieurs semaines de «crise financière aiguë», selon ses termes, a admis pour la première fois qu'il «est très probable que la croissance en 2009 n'atteigne pas 1 %». Et histoire d'être très explicite, elle a lâché sa petite phrase deux fois : au début et à la fin de son discours. Christine Lagarde a même rappelé que cette hypothèse de croissance de 1 % qui a servi à «construire» le budget 2009 était «la plus basse depuis vingt-quatre ans».

Chômage.Il est probable que le gouvernement soit amené à réviser ses prévisions sur la base du taux de croissance du troisième trimestre qui sera dévoilé mi-novembre par l'Insee et au vu des prévisions de la Commission européenne. Cette situation économique atone risque évidemment de se traduire par une remontée du chômage et des difficultés accrues pour les demandeurs d'emplois. Mais concernant le budget, une croissance moindre que prévue affectera nécessairement les recettes. Moins d'activité, c'est moins de rentrées fiscales dans les caisses de l'Etat. «Si l'on retient un chiffre de croissance plus proche de