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Libération

Christine Boutin laisse la patate HLM au chaud

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publié le 23 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 23 octobre 2008 à 6h51)

Christine Boutin se donne un peu de temps. Après le camouflet qu'elle a subi au Sénat sur sa tentative avortée de modifier le quota de 20 % de HLM imposé aux communes, la ministre du Logement a indiqué, hier dans l'après-midi, qu'elle réservait sa «réponse jusqu'à la réunion des députés UMP mardi prochain». Dans la matinée, la ministre avait été fortement invitée à s'exprimer sur le sujet par Jean-François Copé. «Il faut […] que Mme Boutin nous donne sa position», avait insisté le patron des députés UMP à l'Assemblée nationale.«Elle ne peut pas simplement dire : le Sénat a pris une position, on verra ce que fera l'Assemblée.»

L’examen du projet de loi de Mobilisation nationale pour le logement, adopté dans la nuit de mardi à mercredi par le Sénat, a été un véritable calvaire pour la ministre, défiée par sa propre majorité. Les sénateurs ont largement réécrit son texte. Puis, ils ont voté massivement (par 314 voix contre 21) la suppression d’une disposition qui incluait l’accession sociale à la propriété dans le quota de 20 % de HLM fixé par la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU). Après ce désaveu, Christine Boutin a dit qu’elle s’en remettait aux députés UMP pour réintroduire dans le projet de loi la modification du quota des 20 %. Une manière de leur passer la patate chaude.

La fronde sénatoriale a aussi pour origine le budget désastreux du ministère du Logement, en baisse de 6,9 % en 2009. On reproche à C