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Libération

Fillon et Sarkozy rabattent le caquet de Copé

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publié le 23 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 23 octobre 2008 à 6h51)

C'est arrivé hier. Devant les parlementaires de la majorité réunis à Matignon, François Fillon a sèchement contré le chef des députés UMP, Jean-François Copé : «Non, nous n'avons pas changé de République, nous sommes encore dans un système où c'est le gouvernement qui fait ses propositions et qui engage le débat avec le Parlement.» Entre les deux hommes, l'affrontement était programmé depuis la révision constitutionnelle de cet été qui, renforçant le pouvoir du Parlement, affaiblit le Premier ministre.

Pour Copé, la réforme des collectivités territoriales était l'occasion de démontrer que, en instaurant l'ordre du jour partagé, la France a, de fait, «changé de régime». Ce projet, absent du programme de Nicolas Sarkozy, Copé en revendique sa part de «coproducteur». Pas question, fait-il savoir, que cette réforme soit pilotée par un comité d'experts désigné par l'Elysée. Prenant de vitesse Edouard Balladur, il met en place, mi-octobre, un groupe de travail parlementaire puis tente d'imposer la présence de six de ses membres (4 UMP, 2 centristes) dans le comité Balladur. Exaspéré qu'on veuille lui forcer la main, l'ex-mentor de Sarkozy menace de tout laisser tomber.

«Big-bang». Mardi soir, c'est furieux que le chef de l'Etat arrive à la réunion de la majorité qui se tient à l'Elysée. En pleine crise financière internationale, on se chamaille pour des «problèmes d'ego».«On n'est pas dans la IVe mais dans la V