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Libération
ANALYSE

Sarkozy en campagne électorale européenne

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Dans son discours sur le soutien à l'économie française, ce midi près d'Annecy, le Président a réaffirmé à mots quasi découverts son ambition de rester à la tête de l'Europe passé le 31 décembre.
Nicolas Sarkozy, ce midi à Argonay, près d'Annecy (Savoie). (REUTERS)
par PHILIPPE BROCHEN
publié le 23 octobre 2008 à 14h13
(mis à jour le 23 octobre 2008 à 14h14)

Sarkozy roi de l'Europe, rebelote. Mardi, le chef de l'Etat, actuel président en exercice de l'UE, avait levé un morceau du voile masquant encore le destin continental qu'il s'imagine après son mandat européen, le 31 décembre.

A savoir continuer de présider l'UE au niveau de la zone euro pour au moins un an de plus. Le Président français a précisé son programme ce midi, près d'Annecy, dans son discours sur le soutien à l'économie française.

«Si l'UE a une monnaie unique, il lui faut une coordination économique», a martelé le chef de l'Etat après avoir dénoncé le «dumping fiscal, monétaire, social et maintenant environnemental» auquel se livrent certains pays concurrents économiques de la France.

Mardi, à Strasbourg, Sarkozy avait d'abord évoqué la possibilité de nouvelles réunions des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro à l'avenir, après celle, inédite, du 12 octobre à Paris qui a permis de mettre au point un plan européen coordonné de sauvetage des banques.

Ce midi, le Président a estimé que «plus que jamais, l'Europe prend conscience qu'elle a besoin d'un véritable gouvernement économique, dont elle vient d'expérimenter ce qu'il pourrait être, et l'utilité qu'il pourrait avoir. C'est tout naturellement l'Eurogroupe qui doit en être le cadre, mais non pas comme aujourd'hui au seul niveau des ministres des finances, mais au niveau politique le plus élevé, celui des chefs d'Etat et de gouvernement qui débattent et qui décident ensemble