Les jours de Rachida Dati place Vendôme sont-ils comptés ? Non, proteste l'intéressée. Non, confirme l'Elysée. Et contrairement à une rumeur tenace, il n'est pas question de profiter de son congé maternité, en janvier, pour la mettre sur la touche, encore moins pour la remplacer. Sauf avis médical contraire, la ministre de la Justice a prévu de s'arrêter de quinze jours à trois semaines au moment de la naissance de son enfant. Nicolas Sarkozy, qui a dîné avec elle début octobre, en a pris acte. Son directeur de cabinet au ministère assurera l'intérim et «sera en liaison permanente avec elle sur tous les sujets sensibles», précise un des proches de la garde des Sceaux.
Fermer le ban ? Non. Depuis sa prise de fonction voilà dix-huit mois, Rachida Dati a traversé bien des turbulences, surmonté des crises, suscité attaques et polémiques. Forte de sa proximité avec le chef de l’Etat, elle a tenu. Mais elle n’a jamais été aussi fragilisée qu’aujourd’hui. Les liens avec Nicolas Sarkozy se sont distendus. Certes, elle peut compter à l’Elysée sur de solides amitiés forgées durant les années où Sarkozy était ministre de l’Intérieur. Mais l’époque où elle l’accompagnait dans ses déplacements internationaux est révolue.
Limites. «Rachida», comme il dit, l'a déçu. Sa surexposition et ses maladresses médiatiques ont fini par agacer. Le Président la juge insuffisamment politique. Raison pour laquelle il n'en a pas fait une membre de son G7, sa garde rapprochée de «mi