Menu
Libération

Buffet veut passer la main mais craint une guerre de succession

Article réservé aux abonnés
publié le 24 octobre 2008 à 6h51

A ses proches, «Marie-George» assure qu'elle en a sa claque. Sept ans à la tête du PCF, ça use. Marie-George Buffet devait annoncer aujourd'hui son prochain départ, à l'issue d'un conseil national. A 59 ans, la secrétaire nationale ne serait pas candidate à sa succession au prochain congrès du parti, mi-décembre.

«Renouvellement». Sauf que Buffet hésite à lâcher les rênes d'un parti en pleine déconfiture identitaire et électorale : «Partir, rester, je ne suis pas sûre qu'elle sache elle-même ce qu'elle veut ou va faire», confie son entourage. Résultat, l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 (1,93 %) «ne va pas dire : je pars ou je ne pars pas». «Elle va seulement faire part de son désir de passer la main, si les conditions sont réunies», expliquait hier un proche. «Elle va dire : je souhaite le renouvellement. S'il ne tenait qu'à moi, je m'en irai», indique un autre dirigeant. «Sauf que nous abordons cette question dans un contexte de crise économique et d'horizon bouché à gauche. D'où sa volonté de demander aux militants : et vous, vous en pensez quoi ? Pour que sa succession ne soit pas tranchée dans un couloir du Colonel-Fabien.» Façon de se relégitimer par la base ?

En présentant aujourd'hui au conseil national les conclusions de la bien nommée commission sur la transparence des candidatures, Buffet devrait donc se borner à définir les contours d'une «direction plus resserrée, plus cohérente et plus efficace», selon son entoura