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Libération

Le PS redoute l’extinction de voix

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Congrès. A l’approche du vote de novembre, les prévisions pointent une forte abstention.
publié le 25 octobre 2008 à 6h51

Le militant socialiste donnera-t-il volontiers de la voix lors du scrutin du 6 novembre ? Alors que, jusqu'ici, les équipes en lice pour le congrès du PS s'intéressaient avant tout à la destination des suffrages des adhérents, les voilà désormais focalisés sur leur motivation. «Le véritable ennemi de ce congrès, c'est l'abstention», estime un ami de François Hollande. Un excellent connaisseur de l'appareil opine : «Pour l'instant, il n'y a pas de mobilisation chez les adhérents. Ça ne sera pas un très bon cru en termes de participation.»

Déferlante. Ces dernières semaines, les meilleurs «pointeurs» du parti s'accordaient sur une estimation d'environ 130 000 suffrages exprimés, sur les 170 000 militants à jour de cotisation. Entre la crise financière et la déferlante Barack Obama qui, en cas de victoire du candidat démocrate le 4 novembre, pourrait reléguer au second plan le scrutin socialiste, beaucoup redoutent aujourd'hui de voir ce chiffre tomber à 110 000 votants. Pour mémoire, 105 000 militants avaient voté, en 2005, pour le congrès du Mans.

«Le problème, c'est que les militants n'entrent pas dans ce congrès, résume Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire. Chacun regarde.» Mais beaucoup n'ont pas encore trouvé d'intérêt à se pencher sur une offre politique éclatée, déconnectée des courants traditionnels et essentiellement structurée autour d'une féroce compétition de personnes. «Il n'y a aucun enthousiasme, di