Depuis quelques semaines, à Laval (Mayenne), on ne parle que de ça. Selon un audit demandé par la nouvelle municipalité socialiste, les finances de la ville sont dans un état déplorable et exigeraient une augmentation du taux d’imposition de 26 %. Rien n’est décidé pour l’instant. Mais une chose est sûre, le taux d’endettement de la ville, déjà élevé (environ 1 500 euros par habitant contre une moyenne de 1 000 euros pour une commune de cette taille), s’est retrouvé encore davantage plombé par la crise financière actuelle.
«Précaire». Une crise qui serait directement responsable d'une augmentation des intérêts de la dette, payés annuellement par la ville d'un million d'euros, soit près du quart du montant total de ces intérêts (4,3 millions d'euros pour un capital de 5 millions d'euros). «Pour l'année 2008, nous aurons 600 000 euros à payer en plus à cause d'emprunts à taux variables et 400 000 euros directement imputables à des emprunts effectués sur ce qu'on appelle les produits structurés qui sont les produits à très fort risque, détaille Guillaume Garot, le maire (PS) de Laval, élu au printemps. Pour une ville comme la nôtre, qui se trouvait déjà dans une situation financière extrêmement précaire, c'est un nouveau coup sur la tête.» Selon la municipalité, l'ancien maire (UMP) François d'Aubert aurait précisément contracté ces emprunts à risques en 2004 pour étaler la dette sur une vingtaine d'années et faire face au surendettement de Laval.
L’ancien se