Les éditorialistes de la presse française soulignent unanimement ce matin la volte-face de Nicolas Sarkozy sur les emplois aidés mais demeurent perplexes sur l'efficacité des mesures annoncées à plus ou moins long terme.
Pour nombre d'éditorialistes, le Président «a mangé son chapeau» (Jean-Marcel Bouguereau, La République des Pyrénées), «piqué dans la boîte à outils socialiste», pour Daniel Ruiz (La Montagne). «Il aura donc fallu bricoler un patchwork de mesures prises à droite comme à gauche», résume Philippe Waucampt (Républicain Lorrain).
«Sans doute était-il à mille lieues de penser qu'il devrait un jour se résoudre à relancer les emplois aidés, recette tant de fois utilisée dans le passé et qu'il contestait lui-même avec vigueur», note Gaetan de La Capèle (Le Figaro). «Nicolas Sarkozy suit des pistes qu'il avait écartées comme néfastes», dit également Dominique Quinio (La Croix) ajoutant: «mieux vaut des solutions imparfaites que l'inaction». «Dans l'urgence, pas d'idéologie, mais de la réactivité», insiste-t-il.
Cette troisième étape du plan anti-crise du chef de l'Etat annoncé à Rethel (Ardennes) n'a guère séduit une presse de gauche, cri