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Libération
Reportage

Le désarroi des métallos

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Inquiets, les ouvriers de l’automobile ont manifesté à Strasbourg.
publié le 29 octobre 2008 à 6h51

La peur et le ras le bol. Tels sont les moteurs qui ont poussé dans la rue, hier à Strasbourg, un demi-millier d'ouvriers des secteurs de l'automobile et de la métallurgie, à l'initiative de la CGT, pour protester contre les mesures de chômage partiel et les suppressions d'emplois qui frappent les sites industriels régionaux. La crise effraie. «Les salariés du secteur sont anxieux pour l'avenir, on lit l'inquiétude sur les visages», note Toussaint Taverny, secrétaire de la CGT métallurgie du Haut-Rhin.

Ces dernières semaines ont allongé la liste des entreprises qui annoncent des mesures de chômage partiel : PSA, General Motors, Lohr Industrie, Liebherr… Dans le secteur automobile alsacien, «16 000 salariés sur 18 000 sont ou seront concernés par des mesures de chômage technique, de congés payés forcés, de baisse du pouvoir d'achat, et 2 000 emplois précaires devraient être supprimés d'ici la fin de l'année», affirme Amar Ladraa, de la CGT métallurgie du Bas-Rhin. La crise a aussi bon dos, selon Toussaint Taverny : «Les patrons en profitent pour dégraisser. Et comme par hasard, ça intervient au moment où on va démarrer les négociations salariales dans les entreprises…»

Arlette et Olivier. Sous un ciel sombre puis sous la pluie, les manifestants entonnent les slogans du moment : «Patrons voyous en prison», «Du pognon pour les salariés, pas pour les banquiers». Arlette Laguiller et Olivier Besancenot sont là «pour épauler la mobilisati