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Le ministère de la Défense veut réduire la voilure du Rafale

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Loi de programmation militaire.
publié le 29 octobre 2008 à 6h51

Coup de frein sur le Rafale. Selon nos informations, le ministère de la Défense pourrait n’acquérir que 50 de ces avions de combat au cours des six prochaines années, à lire la loi de programmation militaire 2009-2014, qui doit être adoptée ce matin en Conseil des ministres. C’est une réduction sensible, de l’ordre d’un tiers, par rapport aux 76 livraisons de la précédente programmation (2003-2008). Le prix d’achat du Rafale est d’environ 50 millions d’euros l’unité.

Exportation. Ce chiffre de cinquante est cependant un minimum, qui table sur le fait qu'au cours des prochaines années, les chaînes de fabrication de Dassault devraient également travailler pour l'exportation. En effet, deux contrats sont en cours de négociation avec les Emirats arabes unis (60 appareils) et la Libye (14 avions), avec de bonnes perspectives d'accord. Si ces marchés sont conclus, l'Armée de l'air et la Marine nationale percevront moins d'avions. S'ils ne le sont pas, les livraisons pourraient atteindre 66 appareils.

Dans son usine de Mérignac (Gironde), Dassault-Aviation est en effet confronté à un problème de cadence. Ses ateliers sont dimensionnés pour produire, dans l’idéal, deux avions par mois, onze mois par an. La cadence actuelle est d’environ 1,3 appareil par mois et l’Etat s’est engagé à ce qu’elle ne descende pas en dessous du seuil d’un seul avion.

Jusqu’à présent, aucun pays étranger n’a acheté de Rafale, qui a connu des échecs en Corée du Sud, à Singapour et au Maroc. Outre la Li