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Libération
Reportage

Le chef de file du courant Utopia veut faire «rêver» le PS

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publié le 1er novembre 2008 à 6h51

Il défend la motion F. La dernière dans l'ordre de passage des présentations, en sections PS, des six motions en lice. Une petite chance. Il a le temps de souffler, de potasser encore son intervention pendant que ses concurrents défilent à la tribune. Ce soir-là, Franck Pupunat, cofondateur du courant Utopia et membre du conseil national du PS, a troqué sa mallette de directeur de la communication interne à la Fnac pour son bâton de pèlerin «socialiste, altermondialiste, écologiste», et sauté, après le travail, dans un train pour la section d'Arras (Pas-de-Calais). Jonglage qui le force à puiser dans son stock de jours de repos pour faire campagne, voire à poser des congés sans solde. Un côté «amateur» qu'il assume. Même si face à des candidats mastodontes, «on ne joue pas à égalité : les autres sont des professionnels de la politique, ils peuvent aller aux réunions de préparation du congrès, à Solférino. Ils ont la journée pour se préparer, être à fond.»

Tom-Pouce. Lancé en 1996 au sein du PS, Utopia, «très à gauche sur l'échiquier socialiste», est aussi représenté chez les Verts et revendique 2 100 membres, dont 1 500 hors parti. Tom-pouce des deux précédents congrès du PS, il a «plafonné à 1 000-1 200 voix», soit 1,2 % au Mans en 2005. Cette fois, Pupunat veut croire à une montée en puissance : «On est plus audibles, bien mieux traités», juge-t-il, faisant valoir les 500 signataires de sa motion dans 85 fédérations.

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