C’est la dernière ligne droite. Avec pour échéance la date de jeudi. C’est en effet ce jour-là que les quelque 233 000 militants socialistes sont appelés à départager les six motions en compétition pour le congrès de Reims, mi-novembre. Les tenants de ces textes d’orientation tiennent donc, ces trois prochains jours, leurs dernières réunions publiques pour tenter de faire la différence. Et combattre l’abstention qui se profile.
Hier, Ségolène Royal, qui brigue officiellement le poste de premier secrétaire (comme Bertrand Delanoë), a jeté un nouveau pavé dans la mare socialiste. Dans le Journal du dimanche, la Poitevine s'est dite «stupéfaite» d'entendre «certains socialistes vanter les vertus, en 2008, du modèle socialdémocrate, car c'est un modèle périmé». Et de plaider pour «un Etat préventif qui change les rapports de force et non pas, comme dans la social-démocratie, un Etat secouriste qui ne remet pas en cause le système». Avec cette déclaration, Ségolène Royal pourrait relancer la polémique sur le rôle et l'essence même du PS alors que Nicolas Sarkozy emprunte à la gauche pour tenter de «refonder le capitalisme».
A quelques heures d’une échéance capitale, les ténors socialistes restent dans l’expectative. Aucune des trois grandes coalitions (menées par Martine Aubry, Bertrand Delanoë et Ségolène Royal) - sans oublier le représentant de l’aile gauche du parti, Benoît Hamon, qui surfe sur la crise -, n’a pour l’heure véritablement pris l