«J'ai du mal avec elle. Je la trouve dure.» Qui parle ainsi de Martine Aubry ? Bah, à quoi bon. Les articles dans ce sens pullulent à propos de la maire de Lille et célébrissime mère des 35 heures. Et les adjectifs de s'empiler : «impatiente», «cassante», «caractérielle», «épuisante» voire «méprisante». C'est bien simple, on était au bord d'enfiler la cotte de maille pour aller à sa rencontre, en cette mi-octobre.
En fait, la phrase est de Martine Aubry elle-même. Sur Christine Angot, nom qu'on lui soumet alors qu'elle vient de dire son goût pour la littérature, japonaise notamment (pour «l'alliage entre la folie des hommes et la poésie», chez Haruki Murakami, par exemple). Elle n'a lu que le premier roman de l'auteure du Marché des amants, mais pour l'avoir aussi vue ou entendue en interview : «Je la trouve dure, froide.» Houellebecq ? Autre réserve. «Il est à l'extérieur des choses.» La correspondance avec BHL l'intrigue cependant, elle pourrait y venir, «quand j'aurai le temps». Pour l'heure, elle est dans Brothers du Chinois Yu Hua.
Surtout, Martine Aubry est dans la campagne qui la mènera mi-novembre au congrès de Reims où doit se dessiner la nouvelle direction du PS.
Elle accueille d'un : «Désolée, je ne suis pas trop disponible, mais il faut dire, vous déboulez, comme ça.» C'est faux, ça faisait quinze jours qu'on essayait de trouver un créneau dans son agenda plus boursouflé ces temps-ci qu