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Retraite à 70 ans : pas d’affolement

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French deputies attend the first session of the National Assembly after June's parliamentary election in Paris, June 26, 2007. REUTERS/Charles Platiau (FRANCE) (Reuters)
publié le 4 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 4 novembre 2008 à 6h51)

La retraite à 70 ans ? En adoptant dans la nuit de vendredi à samedi, un amendement à la loi de financement de la Sécurité sociale permettant aux salariés qui le souhaiteraient de travailler «dans la limite de cinq ans» au-delà de l’âge légal de 65 ans, les députés de la majorité ont relancé le débat sur le départ à la retraite. Mais la mesure, si elle est votée définitivement par le Parlement, aurait une portée surtout symbolique.

L’âge légal de la retraite va-t-il être modifié ?

Le gouvernement est-il, comme le dénonce le Parti communiste, en train de «repousser insidieusement l'âge de la retraite à 70 ans» ? Certainement pas. Quelles que soient les arrière-pensées des auteurs de l'amendement UMP, il ne modifie pas l'âge légal de départ à la retraite, qui est en principe décidé par le salarié entre 60 et 65 ans, l'âge réel étant en moyenne de 58 ans et demi. A compter de leur 60e anniversaire, les salariés peuvent en effet cesser leur activité et toucher leur pension. Mais s'ils n'ont pas cotisé 160 trimestres (164 en 2012), celle-ci est minorée par une décote. Et s'ils ont travaillé davantage, elle est majorée par une surcote. A 65 ans, leur employeur peut les mettre à la retraite d'office et ils touchent leur pension à taux plein. Repousser l'âge limite à 70 ans tout en maintenant la suppression de la décote à 65 ans inciterait donc à travailler plus longtemps, mais n'aurait pas d'incidence sur les conditions de départ entre 60 et 65 an