Menu
Libération
Interview

«Les autres motions se limitent à ajouter une case sur l’écologie»

Article réservé aux abonnés
Bruno Rebelle, qui défend le «pôle écologiste» en vue du congrès du PS. :
publié le 5 novembre 2008 à 6h51

Bruno Rebelle, 49 ans, ex-numéro deux de Greenpeace International, défend la motion du «pôle écologiste» du PS.

Pourquoi défendre une motion écologiste ?

Pour montrer qu’il fallait considérer l’environnement non plus comme un sujet à traiter par délégation, via les Verts, mais comme une des questions qui devaient structurer la refondation du PS.

Comment exister dans l’intense compétition pour le leadership ?

Notre motion met en avant les idées et de côté le choix du leader. On a souvent entendu à l’issue des réunions : "C’est intéressant, ce que vous dites. Mais malheureusement, j’ai dû faire un autre choix." Les permanents ou les élus ne se sentent pas autorisés à faire des infidélités à leur chef. Ce qui pose de vraies questions sur le fonctionnement de ce parti.

Pourquoi ne pas être demeuré auprès de Ségolène Royal, dont vous étiez le conseiller environnement pendant l’élection présidentielle ?

Il nous a semblé qu’aucune des motions n’intégrait de manière approfondie la nouvelle donne écologique. Par fidélité à notre groupe, j’ai donc signé cette motion-là.

Toutes les motions évoquent tout de même cette «nouvelle donne»…

C’est davantage de l’ordre du discours que de la conviction profonde. On se limite à ajouter une petite case sur l’environnement. Je suis obligé de dire que la motion la moins éloignée de notre travail reste celle de Ségolène Royal. Mais avec des incohérences : alors qu’elle comporte des choses précises en matière de fiscalité de l’énergie, elle a envoyé des messages contradictoires en expliquant qu’il fallait baisser le prix des carburants !

Et les autres motions ?

J’ai plus de mal à croire à la conversion écologique de Martine Aubry. Sans parler de Benoît Hamon, qui rassemble des acteurs portés sur le productivisme sans jamais se poser la question de son impact sur les grands équil