La théorie du mouchoir se confirme. Hier vers minuit, une grande incertitude régnait quant à l’issue du vote des militants, achevé deux heures plus tôt.
Rue de Solférino, siège parisien du PS, les représentants de chaque écurie, le nez collé sur leurs ordinateurs où tombaient en cascade les résultats des sections collectés par les fédérations, restaient extrêmement prudents.
Plusieurs équipes se risquaient pourtant à placer Ségolène Royal en tête. «Ségolène et la motion E sont devant», voulaient croire des membres des équipes de l'ex-candidate, mais aussi de Benoît Hamon et Martine Aubry. Plusieurs dirigeants, au-delà du cercle des partisans du député européen, évoquait également un «très bon résultat de Benoît Hamon, beaucoup plus haut que prévu». Une tendance à prendre avec les réserves d'usages, d'autant que les scores de plusieurs grosses fédérations n'étaient pas encore dévoilés.
Les partisans de Bertrand Delanoë étaient d'ailleurs beaucoup plus réservés : «Il y a des fédés où elle fait plus que prévu, d'autres où elle fait moins que prévu. Et c'est pareil pour nous. Il faut encore attendre les résultats quelques grosses fédés pour se faire une idée.» En particulier celles du Pas-de-Calais et du Nord, acquises à Martine Aubry, et des Bouches-du-Rhône et de l'Hérault, dévoués à Ségolène Royal, et les résultats de Paris, favorable à Bertrand Delanoë. Restait à savoir dans quelles exactes proportions.
Du côté des petites et moyennes fédérati