«Depuis quarante ans, le gouvernement américain a un programme destiné à faire découvrir les Etats-Unis à ceux qu’ils repèrent comme des leaders d’opinion. Depuis les attentats du 11 septembre, et plus encore après les violences de 2005, ils se sont intéressés aux Français de la diversité.
«Dans le cadre de ce programme, je suis parti en avril dernier avec d’autres, pendant trois semaines. J’avais choisi les thèmes de mon séjour (diversité et nouveaux médias) et les rendez-vous que je souhaitais avoir. Au passage, j’ai eu la chance d’aller voir un meeting de Barack Obama à Philadelphie…
«Ce que j’ai observé sur place, c’est qu’avec de la méthode et des moyens, il existe différentes actions (autres que les quotas) pour intégrer la population noire dans l’élite politique ou industrielle. Je ne dis pas que le bilan est glorieux, mais il y a beaucoup moins de barrières que dans notre pays.
«Autre exemple : la fondation américaine Ashoka, qui soutient et coache des entrepreneurs sociaux en France, va chercher des projets dans les quartiers. Un de mes amis vient de monter son cabinet de recrutement associatif, grâce à leur aide. Ce sont des fonds privés. On n’est pas dans le copinage politique, où il faut, en échange d’une aide, soutenir un tel. Ni dans les subventions publiques accordées pour acheter la paix sociale, ce qui est le schéma en France.
«Ici, on ne cherche pas à ouvrir les cercles de pouvoir à la diversité. Il faudrait partager les places… Prenez l'exemple du Bondy Blog.