Ségolène Royal ou l’éternel retour. Un come-back qui se chiffre à 29,59 % des suffrages militants. Un peu moins de la moitié de son score de la primaire de 2006. Pas assez pour s’emparer, à elle seule, du parti. Mais quatre points de plus, tout de même, que ses principaux concurrents dans la course à la succession Hollande, Martine Aubry et Bertrand Delanoë.
Deux ans ont passé depuis ce soir de novembre qui l'avait vue installée, par ces mêmes militants, dans le tailleur de la concurrente présidentielle de Sarkozy. Et dix-huit mois depuis sa promesse, à l'issue de sa défaite : «Quelque chose s'est levé et ne s'arrêtera pas.»«Un an et demi de petits complots pour l'écarter, estime François Rebsamen, un de ses proches. Ce qui a été mis en place au PS, c'était un dispositif pour l'éliminer.» Royal, pourtant, est toujours là. Mais a-t-elle vraiment quitté le devant de la scène ?
Rémanente.Là où Sarkozy adopte la posture du coup d'éclat permanent, Royal, elle, a inventé une autre figure : celle de la candidate rémanente. Sa campagne, au fond, n'a jamais pris fin. En témoignent les législatives de 2007, à la fois troisième tour face à Sarkozy et round supplémentaire contre ses «camarades». Une occasion de demeurer au centre du jeu socialiste, en récidivant dans l'appel à François Bayrou commis dans l'entre-deux tours de la présidentielle, ou en annonçant qu'elle«présentera sa propre motion» au congrès du PS. Lequel est savamment r