Menu
Libération
Analyse

Mue d’automne au Parti socialiste

Article réservé aux abonnés
publié le 8 novembre 2008 à 6h51

La dramaturgie politique a toujours besoin de symboles. Et dans le scénario socialiste qui s'est écrit dans la soirée de jeudi, ce symbole s'appelle Lionel Jospin. En ne participant pas au vote militant dans sa section du XVIIIe arrondissement de Paris, l'ancien Premier ministre, proche de Bertrand Delanoë, a signifié magistralement que ce cru 2008 des congrès socialistes n'allait pas simplement tourner une page, mais beaucoup plus que cela.

«Loi d'airain». En style SMS, reçu à 1 h 25 dans la nuit de jeudi à vendredi, cela donne ce commentaire d'un leader socialiste : «C la fin du old party.» Reims ou l'enterrement du vieux parti né en 1971, à Epinay ? Un brin définitif, mais pas totalement faux.

C'est en tout cas ce que veulent croire les partisans de Ségolène Royal, arrivée en tête des quatre principales motions avec 29 % (lire page 4). «Il y a un besoin de renouvellement au PS et Ségolène Royal était la seule à incarner ouvertement un renouvellement générationnel, un renouvellement des méthodes, un renouvellement des idées», décrypte Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, qui appelle ses camarades à se saisir du congrès pour faire exploser «les courants et les clans» et libérer «le parti de sa loi d'airain, des écuries et des courants». Manuel Valls, député de l'Essonne, raconte avoir parfois retrouvé dans cette campagne interne «l'esprit de la campagne présidentielle» de Ségolène Royal. Et d'évoquer des militants qui «ne