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Libération

Copé sort l’artillerie pour défendre le 8 mai

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publié le 10 novembre 2008 à 6h51

Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, est «totalement hostile» à la suppression des journées de commémoration, notamment celles fériées, comme le 8 mai ou le 11 novembre. Il l'a expliqué hier au micro de Radioj J, alors qu'on l'interrogeait sur une proposition du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.

Selon le Journal du Dimanche, ce dernier s'apprêterait à proposer que le 8 mai, jour férié célébrant la capitulation de l'Allemagne nazie, soit remplacé par une «journée de l'Europe», le 9 mai.

Cette remise en cause du 8 mai a une longue histoire : au nom de la réconciliation franco-allemande, le général de Gaulle avait déjà supprimé, en 1959, le caractère férié de cette journée. Et c’est pour la même raison que Valéry Giscard d’Estaing avait décidé en 1975 d’en supprimer le caractère commémoratif.

Sitôt élu en 1981, François Mitterrand avait rétabli le 8 mai dans toutes ses prérogatives.

Copé précise qu'il n'a rien contre l'instauration d'une «journée de l'Europe» célébrée le 9 mai. Mais il estime qu'à un moment où «nous sommes en train de réfléchir à comment reconstituer une identité française, imaginer qu'on puisse le faire en foulant aux pieds des éléments majeurs de notre histoire, c'est un contresens vraiment très fort».

De son côté, le secrétaire d'Etat à la Défense, Jean-Marie Bockel, a promis, hier dans le Parisien, qu'il n'était «pas question de toucher au 11 novembre, un jour particulier dans notre conscienc