Point d'armistice au Parti socialiste. Et même si un proche de Bertrand Delanoë, plaisantant à moitié, demandait «un peu de recueillement», les grandes manœuvres se sont poursuivies, hier. Au centre du théâtre d'opérations, une question : l'ex-candidate est-elle à nouveau candidate ? Ségolène Royal s'exprimera cet après-midi ou demain matin, lors d'une conférence de presse. Mais on voit mal ce qui pourrait la dissuader de surgir de ce «Frigidaire» où elle avait effectué un - provisoire - repli tactique.
Pourquoi en sortir ? Parce que l'essentiel, en ces heures décisives, est d'être à l'offensive : «Elle essaie d'emballer le match», juge un adversaire. A cause du mouvement de ses alliés, les grands élus de la Ligne claire. Jusque-là plutôt hostiles à l'installation d'un présidentiable à la tête du parti, ceux-ci ont significativement évolué. «C'est un principe de réalité, glisse une proche de Royal. Ils ont compris qu'avec quatre points d'avance, elle ne pouvait pas ne pas en être.» Un membre de la Ligne claire confirme : «On ne va pas empêcher Ségolène d'être candidate si elle veut l'être.»
Autre évolution notable au sein du camp Royal : l'abandon du scénario du candidat de substitution, que caressaient trois de ses proches, Vincent Peillon, François Rebsamen et Julien Dray. «Ce n'est pas jouable autrement, estime un royaliste. L'argument selon lequel si elle y va, il y aura un front anti-Royal, ne tient pas :