L’ultra-gauche, si cette nébuleuse est bien derrière les sabotages des TGV comme le dit le gouvernement, déraille. On voit mal quelle cause aura avancé après ces actions contre cet instrument de transport pour des millions de Français, et outil de travail pour des milliers de cheminots. L’idée que ces attentats si bien ciblés ne mettraient pas en danger la vie des passagers ou des conducteurs de train est tout aussi discutable. Il n’y pas d’attentat propre. Bien sûr, l’anarcho-syndicalisme représenta très longtemps une branche du mouvement ouvrier. Prônant au nom du luddisme ou du Grand Soir la destruction des moyens de production, de Jules Guesde à Emile Pouget, théoricien du sabotage. C’était au début du siècle dernier et le mouvement ouvrier s’est depuis longtemps détourné de ces actions directes. On a vu que les syndicats de cheminots, tout comme le patron de la SNCF, ont réalisé avec soulagement qu’aucun des leurs n’avait été interpellé. Faut-il pour autant agiter le danger d’un renouveau terroriste en France, comme le font les briefings et communiqués triomphalistes du Président et de ses ministres? On connaît la méthode. On l’a vue à l’œuvre lorsque la Marseillaise fut sifflée au Stade de France.Se saisir d’un fait divers pour en user. Attiser les peurs et les paranoïas en construisant sur des bases incertaines tout un spectre de menaces qui pèseraient sur la France. Que les auteurs des sabotages n’aient pas anticipé l’exploitation de leurs actions par N
EDITORIAL
Myopie
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par François Sergent
publié le 12 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 12 novembre 2008 à 6h51)
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