Jeux de dames. Pour la première fois, l??issue du congrès de Reims dépendra de deux femmes : Ségolène Royal et Martine Aubry. Leur stratégie est d??ailleurs semblable. Les deux prétendent assez hypocritement ne pas vouloir faire le congrès dans les médias. D??une même voix - mais chacune de leur côté -, elles proclament que les conditions ne sont pas totalement réunies pour qu??elles se lancent. Dans un bel ensemble, elles s??emploient à élargir le cercle de leurs partisans. Mais elles savent aussi que le moment approche où il leur faudra se jeter à l??eau.
Plus que jamais la politique est l??art de l??exécution. Du côté Royal, comme aurait dit Cambadélis, «en se donnant du temps, elle est restée maître de son temps». L??annonce de Peillon affirmant lundi que «sous 48 heures, tout serait réglé : le premier secrétaire, la ligne politique et la majorité», paraît bien lointaine. Depuis, Ségolène a bloqué l??offensive qui visait - dans ses rangs - à l??écarter et a gagné la capacité à conduire le congrès selon son rythme. Ce qui contribue à en inquiéter plus d??un??
Du côté d??Aubry, Hamon, par sa déclaration matinale intempestive sur la proximité d??un accord, a failli faire dérailler le processus de rapprochement entre les motions A-D-C. Delanoë, qui observe que Ségolène n??arrive décidément pas à rassembler une majorité, y a vu une palinodie dont il serait le dindon, ce qui n??est pas vraiment le genre de rôle qu??il aime tenir. Mais sa colère passée - une de