Réunions, intoxications, complications?? Une semaine au cœur d??un parti au bord de la crise de nerfs.
Jeudi 6 le dépouillement
Il n??est que 23 h 30. Une heure et demie tout juste après la clôture du vote. Mais ils ont déjà tous compris. Réuni dans le bureau de Michel Sapin, au premier étage de Solférino, l??état-major de la motion François Hollande - Bertrand Delanoë doit se rendre à l??évidence. Le tableau des résultats départementaux, au mur, ne laisse plus de place au doute : «On a vu qu??il y avait moins de votants que prévu dans un certain nombre de fédés, note un participant. Et que ça nous coûtait cher.» Réunion de calage avec les autres motions: «Qu??est ce qu??on annonce comme résultat?»A 2 h 30, Stéphane Le Foll officialise la pole position de Ségolène Royal, flanqué de Patrick Mennucci et David Assouline, deux proches. Détail symbolique. Pascale Le Néouannic, fidèle de Jean-Luc Mélenchon (qui s??apprête à quitter le PS), lâche, amère : «Ce sont les nouveaux maîtres du parti??»
Vendredi 7 le flottement
Rapides coups de fil matinaux de Royal à ses concurrents. Et, dans les autres équipes, «moment de flottement, convient un partisan d??Aubry. Tout le monde a intériorisé que la motion en tête avait une responsabilité. Et on a donné la main à Ségolène pendant plusieurs jours». Chez les amis de Delanoë, ambiance «lendemain de Coupe du monde de rugby, quand on était censé la gagner», relève l??un d??eux. Où est