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Libération

Après le congrès, l’horizon bouché

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publié le 17 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 17 novembre 2008 à 6h51)

Un congrès pour rien, ou si peu. Et à l’arrivée, un parti encore divisé, toujours recroquevillé sur ses écuries, plus que jamais éloigné de la vie, la vraie. Il y a ce matin trois candidats au poste de premier secrétaire qui se frotteront, jeudi, au vote des militants : Martine Aubry, Benoît Hamon et Ségolène Royal. A l’issue de ces trois jours de tractations acharnées, pas le moindre rapprochement, pas le plus petit début de commencement de synthèse entre les quatre motions qui, le 6 novembre, avaient chacune recueilli, peu ou prou, un quart des parts du marché socialiste. Seule avancée : le retrait de Bertrand Delanoë, qui ne donne pas de consigne de vote…

A l'ouverture des hostilités, à Reims, Guillaume Bachelay, proche de Fabius, s'inquiétait : «Ça commence comme "Amicalement vôtre". Mais il ne faudrait pas que ça finisse par "Six Feet Under".» Le PS n'est pas encore enterré, mais il est bien tombé plus bas que terre. «Heureusement qu'on a l'issue de secours : le vote des militants», veut croire le député Gaétan Gorce, soutien de Royal.

Cohabitation.Mais dans un contexte de majorité introuvable, la série socialiste pourrait encore dégénérer, après le vote, avec une cohabitation entre un leader élu par les militants et des instances hostiles à ce dernier. Et la cauchemardesque perspective, selon un député, de «quatre ans de guérilla interne». Pour l'essentiel, il n'est pas ici question de ligne, ni d'idéologie. Plutôt du «disp