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Libération

Et débuta la guerre des trois

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Royal, Aubry et Hamon postulent pour le poste de Premier secrétaire. Quelles sont leurs chances, leurs motivations... revue de détail.
Benoît Hamon, Martine Aubry, Ségolène Royal. (REUTERS)
par DAVID REVAULT D'ALLONNES ET MATHIEU ÉCOIFFIER
publié le 17 novembre 2008 à 10h48

Royal cherche le plébiscite militant

La semaine écoulée la pose stratégiquement en candidate du «renouveau» du parti.

Le scénario est désormais bien rodé. Et l'épisode joué par Ségolène Royal à Reims ne déroge pas au synopsis qui gouverne désormais ses relations avec ses concurrents. Une bien belle histoire, qui raconte l'éternel combat de la rénovatrice contre l'appareil socialiste qu'elle dit sclérosé. Elle l'avait engagé en début de semaine en jouant l'ouverture à ses concurrents, dont il était évident qu'ils la refuseraient. Histoire de rejeter sur eux la responsabilité de l'échec de l'unité. Elle l'a poursuivie samedi, devant le congrès, par un discours politico-mystique en forme de provocation. Morceaux choisis : «Rassemblons nos forces et nos tendresses»,«Nous finirons bien par nous aimer un tout petit peu», «Nous rallumerons tous les soleils, toutes les étoiles du ciel»

«Etriqué». «On ne parle pas pendant la messe», ricane François Lamy, lieutenant de Martine Aubry. Mais Royal persiste et signe, qui prône des socialistes «plus fraternels au monde, plus maternels». Avant de s'en prendre à une organisation qualifiée de «fortin étriqué de positions ratiocinantes». Et de prôner «une consultation directe des militants sur la question des alliances» avec le Modem. «Elle est nourrie d'une lumière intérieure. Moi, elle me transporte», s'enflamme Dominique Besnehard, son conseiller politico-culturel. Mais beaucoup, comme en témoignent les sifflets des délégués aux deux tiers ulcérés (seuls 30 % des prése