Malgré le spectacle délétère donné ce week-end par le PS à Reims, les militants socialistes entendent bien se faire entendre jeudi lors de l’élection due leur premier secrétaire. Oubliées, disent-ils la colère ou la tristesse. Tour de France.
Dans le Rhône
Les militants du Rhône qui soutenaient Bertrand Denanoë semblent avoir fait leur choix avant même qu'il ne les appelle à voter Martine Aubry. «J'avais pris ma décision dimanche soir, assure Loïc, militant villeurbannais. Il m'est impossible de voter Ségolène Royal, et la ligne politique de Benoît Hamon n'est pas la mienne.» L'issue du congrès ne l'a pas trop surpris : «Les textes étaient trop proches et le résultat des motions ouvrait sur un jeu trop complexe.» Il a appris par texto, dimanche à 4 heures, que la synthèse ne serait pas au rendez-vous. Puis s'est ensuite senti «bizarre», comme hors du jeu, lorsque les autres motions ont présenté leurs candidats. Il se dit soulagé que Bertrand Delanoë ait appelé à soutenir Aubry : «On avait l'impression de ne plus peser sur rien.» Raymond, adjoint à Villeurbanne, est d'accord. Lui aussi a pris sa décision dimanche : «Martine est capable de mener le parti, de le remettre sur pied.» Il aurait bien hésité avec Benoît Hamon, mais ce dernier «a pris sur l'Europe des positions qui ne sont pas les [siennes]». Arrivé fataliste au congrès, il en revient rassurant : «Jaurès et Jules Guesde aussi se sont op