Alors qu'au PS c'est «la zone totale», les Verts font preuve de «maturité politique», s'amusaient hier plusieurs dirigeants écologistes. Dimanche, les militants verts se sont mobilisés en masse, avec une participation de 65 % (plus de 5 000 votants), pour départager les six motions en lice à leur congrès, à Lille, le 6 décembre. Avec, au vu des résultats, la volonté que leur parti soit moteur dans la dynamique de rassemblement des écologistes aux européennes de 2009 derrière Daniel Cohn-Bendit. En plaçant la motion de la sortante, Cécile Duflot (27,7 %), devant celle des voynetistes (25,4 %), les Verts ont d'abord écarté la tentation d'une guerre de succession. «Ils ont donné la main à Cécile», reconnaissait hier son rival, Denis Baupin qui, allié à Yves Cochet, arrive troisième avec 14,6 % des voix.

Réticences. A 33 ans, après deux ans à la tête du parti, Cécile Duflot est bien partie pour briguer un second mandat de secrétaire national. Un signe de stabilité pour des Verts abonnés à une rotation accélérée de leurs dirigeants. «C'est une bonne surprise. Ça me touche à titre personnel. Et c'est un message de soutien au processus de rassemblement avec Dany», réagissait-elle hier. Certes la progression des duflotistes se fait en partie aux dépens de ses alliés - la gauche du parti, rangée derrière Francine Bavay et la députée Martine Billard, ne totalise que 11,9 %. Et des voynetistes payent en partie les réticences de la sénatrice-maire de Mo