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Ségolène Royal: «Ça se complique arithmétiquement»

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L'ex-candidate à la présidentielle dénonce ce mardi la constitution d'un «front» contre elle.
Ségolène Royal à Reims, dimanche. (REUTERS)
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publié le 18 novembre 2008 à 8h54
(mis à jour le 18 novembre 2008 à 8h54)

Ségolène Royal a dénoncé mardi la constitution d'un "front" pour l'empêcher d'accéder à la direction du Parti socialiste reconnaissant qu'"effectivement ça se complique arithmétiquement" pour qu'elle puisse l'emporter lors du vote des militants jeudi et vendredi.

"Ce front il existe, bien sûr. On le voit bien", a affirmé Mme Royal sur France Inter alors qu'on l'interrogeait sur le ralliement lundi de Bertrand Delanoë à Martine Aubry.

"Je ne sais pas quelles sont les manoeuvres d'appareil qui sont derrière cette évolution", a-t-elle ajouté notant que "ce n'est pas la première fois que le vote des militants n'est pas respecté".

"Les militants ont voté déjà, ils m'ont placée devant", lors du vote sur les motions avant le congrès de Reims, a-t-elle souligné, tout en reconnaissant qu'avec le ralliement du maire de Paris à celle de Lille pour le poste de premier secrétaire, "effectivement ça se complique arithmétiquement".

Lors de la consultation des militants du 6 novembre sur les motions au congrès de Reims, les textes de Mme Aubry (24,3%) et M. Delanoë (25,2%) avaient recueilli la moitié des suffrages à eux deux, celui de Mme Royal 29%. Benoît Hamon, représentant la gauche du parti, avait rassemblé 18,5%.

L'ancienne candidate à l'Elysée a estimé que ses adversaires lui "reprochent d'être le symbole du changement" et qualifié leur union de "symptôme d'une mutation difficile" du PS.

"Si je suis désignée par les militants c'est pour pousser en avant une nouvelle génération", a-t-elle af