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DESINTOX

Avec Xavier Bertrand, l'arnaque du service minimum continue

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Contre-expertise au quotidien des déclarations et des chiffres du débat public
A la Gare Saint Lazare, lors de la grève du 22 mai 2008. (Gonzalo Fuentes / Reuters)
par CEDRIC MATHIOT
publié le 19 novembre 2008 à 10h23
(mis à jour le 19 novembre 2008 à 11h07)

Le service minimum dans les transports, marotte idéologique de la droite, a toujours été un terreau fertile pour les déclarations à l'emporte-pièce. Pour mémoire, lors de la campagne présidentielle, Sarkozy s'était présenté comme le candidat qui allait enfin, mettre en place le service minimum tant promis par la droite et mettre fin aux "inacceptables prises en otage des usagers". Il promettait, le 26 avril 2007 sur France 2: «Si je suis élu président. Je mettrai en place un service minimum. Cela veut dire que vous aurez trois heures de transport en commun, y compris les jours de grève, pour aller à votre travail. Et trois heures de transport en commun pour revenir de votre travail».

Les observateurs un peu avisés savaient déjà que cette vieille promesse de garantir le transport aux heures de pointe était du vent. Quelques années avant, les experts de la commission Mandelkern, mandatés par le ministre des Transports Gilles de Robien pour réfléchir à une réforme de la "continuité du service public dans les transports" avaient explicitement enterré cette piste. On lisait dans son intéressant rapport: "La commission entretient de vives réserves sur un scénario reposant sur un service par plages, garantissant qu'aux heures de pointe, par exemple de six à neuf heures le matin et de cinq à huit heures le soir, tous les trains de banlieue et métros, tram ou bus circuleront"