Un premier secrétaire volant ? «Ma première initiative si j'entrais à Solférino, ce serait d'en sortir immédiatement, assure Benoît Hamon, 41 ans. La tâche du premier secrétaire, c'est d'abord d'être là où l'on ferme les hôpitaux publics, là où on licencie dans les entreprises profitables, dans les quartiers en difficultés.» Celui qu'on a souvent qualifié au PS d'«arme anti-Besancenot» entend, comme Ségolène Royal, refaire du PS un grand parti populaire : «Il est temps qu'on appelle les Français à la rescousse et qu'on sorte des éternels débats entre nous.» Et ce grâce à la mise en place d'une «cotisation progressive» selon les revenus du militant - et non plus forfaitaire - et une «immense campagne d'adhésion», dont le slogan pourrait être : «Le PS change. Venez nous aider à changer la France.»
Le député européen, installé dans le fauteuil de François Hollande, a déjà programmé ses premières actions : la tenue d'«états généraux des collectivités [territoriales] de gauche pour réfléchir à la politique sociale», la «rédaction d'un programme commun de la gauche» - il compte sur un «candidat unique de la gauche au premier tour» de la présidentielle - et la mise en place d'un «fléchage visant à réussir l'élection des représentants de la diversité et de la parité sur plusieurs années, et non sur un parachutage à la veille de l'élection».<