Ségolène Royal s'offrira-t-elle un Zénith pour fêter son élection ? Son installation dans le bureau de son ancien compagnon François Hollande serait en tout cas, en terme de style, la plus fracassante des ruptures. La Poitevine de 55 ans n'a jamais goûté les joies d'un appareil socialiste, que, au fond, elle tient en piètre estime. Elle serait une patronne du parti «débarrassée des contingences, explique François Rebsamen, un de ses proches. Comme ça fonctionnait du temps de Mitterrand, qui ne présidait pas tous les mardis le bureau national.» En clair : l'ex (future ?) candidate à l'Elysée, qui mise sur son rapport charismatique aux milieux populaires, travaillera sa figure d'opposition, et sa posture présidentielle pour 2012.
Au premier secrétaire délégué, Vincent Peillon, et à François Rebsamen, bombardé patron de la FNESR, le réseau des élus socialistes, le soin de mettre les mains dans le cambouis de la machine partisane. Avec, pour faire contrepoids et bonne figure rénovatrice, l'apport d'une équipe rajeunie et féminisée, dont les trentenaires Najat Vallaud-Belkacem, Delphine Batho et Aurélie Filippetti. A signaler, l'arrivée au conseil national, le «Parlement» du parti, de son fidèle ami Jean-Pierre Mignard, avocat et président de Désirs d'avenir davantage rompu à la réflexion théorique qu'aux jeux d'appareil. Elle n'ira pas jusqu'à y intégrer son conseiller politico-culturel, l'agent Dominique Besnehard, mais a d'ore