Avant le vote des militants à partir de 17 heures ce soir, récit d’une dernière journée de campagne.

Martine Aubry est tout miel sur France Inter. Elle se pose en rassembleuse «de la fougue des jeunes» et de «l'expérience des anciens» socialistes. Elle tend même la main à sa rivale: «Si je suis élue premier secrétaire je demanderais à Ségolène Royal comment on peut travailler ensemble.» Des auditeurs crient à l'hypocrisie : «Qu'avez-vous à dire sur le fait que Lionel Jospin déverse son aigreur et sa jalousie contre Ségolène Royal.»

Ça blague et ça planche au QG de Benoît Hamon, dans un bureau de l'Assemblée nationale. Six proches du challenger, moyenne d'âge 30 ans, travaillent sur le dispositif de contrôle des votes dans les grosses fédérations. Dernier message à passer aux troupes : «Appeler à un vote de révolte.» De récents pointages venus de Solférino donnent Royal à 37-38, Hamon et Aubry à touche-touche à 28-32. «A la télé et sur les radios, Aubry est un peu légère», se délectent-ils. Que la maire de Lille tende la main à Royal est du pain bénit : «On aura des jospinos qui voteront Benoît car Fabius c'est pas possible.» L'un rigole sur la rumeur d'un déménagement du QG du PS dans un quartier populaire en cas de victoire de Royal: «Imaginez Georges Frêche expliquer en direct de La Courneuve que le PS a déménagé en Afrique du Nord.»

Après un premier pot de départ, «très sympa et très intime», la