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Libération

Martine Aubry à la tête d’un «parti de militants»

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publié le 20 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 20 novembre 2008 à 6h51)

La couleur est annoncée : «Martine Aubry ne sera pas un premier secrétaire qui ne dirigera pas le parti, assure son lieutenant, François Lamy. Son programme, ce n'est pas : "Le premier secrétaire s'occupe de la présidentielle pendant que les tâcherons font tourner la boutique…"» Sa capacité à incarner la figure de l'anti-Royal, à préserver la nature d'un «parti de militants» - et non de «supporteurs» - et à marquer sa différence de pratique politique avec l'ex-candidate ont constitué, dans cette campagne de congrès, les principaux arguments de vente de la maire de Lille. Elles lui ont d'ailleurs valu le soutien de Bertrand Delanoë. Autant dire que le parti d'Aubry, 58 ans, n'aura rien à voir avec celui de Royal.

Alors que ce congrès socialiste se joue avant tout sur la thématique de la «rénovation», l'ancienne ministre de Lionel Jospin prétend, elle aussi, l'incarner. Pas facile avec, dans son sillage, l'appui de spécialistes patentés de la manœuvre d'appareil tels que Claude Bartolone et Jean-Christophe Cambadélis. Et celui, beaucoup plus discret mais tout aussi appuyé, de Laurent Fabius. «Aubry premier secrétaire, c'est le grand retour de Fabius», moque un concurrent. «Camba» et «Barto» auront-ils leur bureau au premier étage de Solférino, de part et d'autre de celui de Martine Aubry ? Dans son équipe, on nie en bloc : «Bien entendu que Camba et Barto auront toute leur place. L'ostr