Scrutin sous haute surveillance. Avec une quarantaine d'observateurs dépêchés dans les sections sensibles par chaque candidat, un cadre du PS constatait hier une «surenchère» dans l'attention portée à la régularité du vote. Avec à la clé la perspective de contestations tous azimuts. Et, «là, c'est dispositif triche maximum», assure un socialiste.
L'équipe Aubry, visant les Bouches-du-Rhône et l'Hérault, grosses fédérations acquises à Ségolène Royal, entend même en faire un enjeu : «On ne va pas surveiller la triche, mais l'empêcher.» Dans le camp Royal, on réplique en visant le Nord et le Pas-de-Calais, qui soutiennent Aubry, et les fédérations de son allié Laurent Fabius. «La ficelle est un peu grosse, explique François Rebsamen. En Seine-Maritime, on n'a pas l'heure ni le lieu de vote.» Le 6 novembre, des «interrogations», dit joliment un responsable, avaient porté sur treize fédérations. Morceaux choisis : «Quelques paiements massifs de cotisations en liquide», notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Pas-de-Calais, alors que seuls les règlements par chèque sont autorisés ; vote d'une section «dématérialisée», sans adresse physique, dans l'Hérault ; «quelques doutes sur des militants ayant voté plusieurs fois dans le Pas-de-Calais», notamment à Liévin. Et doute aussi sur «l'identité» d'une douzaine de jeunes gens venus du stade, les crampons encore crottés, pour voter dans une sectio