De loin, François Bayrou observe, et trace son sillon. S'il se refuse à tout commentaire sur la course au poste de premier secrétaire du PS, le président du Modem, devenu un acteur en forme de chiffon rouge dans la guerre des socialistes, se contente de constater «la fin d'un cycle». Et de préparer sa place dans le prochain. «Je regarde avec intérêt, glisse-t-il, et je pense à tous ceux qui y ont cru et qui sont désappointés, désorientés. J'essaye aussi de parler en leur nom.» Laissant la scène au spectacle des dissensions, François Bayrou se veut discret, accessible, concerné. Et contestataire.
Coquillages. En visite mercredi et hier à Arcachon (Gironde), pour soutenir le candidat centriste à l'élection législative partielle de dimanche, il cause quotas de pêche ou formation professionnelle, visite un parc à huîtres, rencontre un constructeur de bateaux électriques, et prend le temps de flâner le long des petits ports déserts. «Connaître la vie des gens, mesurer leurs attentes, c'est infiniment plus intéressant que de rester dans les couloirs de l'Assemblée», affirme-t-il, attablé devant un plateau de coquillages. Le député des Pyrénées-Atlantiques poursuit sa grande tournée des régions. Et livre ce qu'il a capté du désir de ses interlocuteurs : «Les gens demandent une capacité à dire non, à résister à un certain nombre de décisions injustes, pas acceptables. Et en même temps, ils veulent de la modération dans le propos. On n'est plus au