L’affiche, assurément, a de l’allure. Martine Aubry-Ségolène Royal : deux femmes s’affronteront aujourd’hui, pour la première fois dans l’histoire du Parti socialiste, pour s’installer dans le fauteuil de François Hollande.
Peu avant une heure du matin, l’ex-candidate à la présidentielle confirmait sa pole position et arrivait assez nettement en tête, selon les premiers résultats parvenus au siège du parti, rue de Solférino, et dans les différentes équipes. Elle obtiendrait entre 42 % et 44 %, contre 34 à 36 % à Martine Aubry et autour de 22 % pour Benoît Hayon. Ces résultats encore partiels, semblaient indiquer une tendance irréversible. Les résultats - non parvenus - des fédérations du Nord et du Pas-de-Calais, ultramajoritairement acquises à la maire de Lille, devaient permettre à l’ancienne ministre de l’Emploi de creuser l’écart avec celui qui fut son conseiller rue de Grenelle.
L'appel de Bertrand Delanoë à soutenir Martine Aubry, qui donnait arithmétiquement un avantage à cette dernière, n'aura donc pas permis à la maire de Lille de renverser la tendance à l'occasion de ce premier tour - le deuxième, en réalité, le scrutin sur les motions du 6 novembre s'étant davantage apparenté à un premier round qu'à un vote sur les textes d'orientation. La dynamique politique était hier du côté de l'ex-candidate, arrivée en tête, il y a quinze jours, avec quatre points d'écart (29,08 %) sur le maire de Paris (25,24 %). Tout un symbole : Ségolène Royal remporterait la majorité absolu