Ségolène Royal contre Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn en 2006. Ségolène Royal contre Martine Aubry et Benoît Hamon en 2008. Deux fois en deux ans, les socialistes auront eu recours à des primaires pour trancher une bataille de leadership. La première fois, c’était pour la désignation du candidat à l’élection présidentielle. Cette année, il s’agit de choisir le successeur de François Hollande à la tête du PS.
Processus. Mis en place en 1997, le vote des militants pour désigner le premier secrétaire ne porte pas dans les statuts le nom de primaires. Mais la version 2008 de cette consultation des militants y ressemble fort. Car, pour la première fois, elle intervient après que le processus normal du congrès, à bout de souffle, a échoué à constituer une majorité sur une ligne politique. Le recours aux militants pour désigner le patron du PS était jusqu'ici une formalité. Le vote d'hier soir (et celui de ce soir en cas de second tour) est déterminant. Pour le choix du leader, mais aussi de la ligne politique et de la stratégie des alliances.
De là à relancer l'idée avancée par la fondation Terra Nova de codifier à gauche des primaires à la française, il n'y a qu'un pas. Dans une note publiée au printemps dans Libération,analysant les primaires mis en place à l'étranger (aux Etats-Unis, en Italie…), ce nouveau think tank avait conclu que la mise en œuvre d'un tel système serait «le grand enjeu de l'équipe de direction issue du congrès de Reims. C'est