Menu
Libération
ENTRETIEN

«Une partie des voix de Hamon se reportera sur Royal»

Article réservé aux abonnés
Aurélie Filippetti, proche de Ségolène Royal, souligne que «les militants ont montré qu’ils étaient libres». En cas de défaite, «on ne va pas se scissionner», assure-t-elle.
par Recueilli par FRANÇOIS VIGNAL
publié le 21 novembre 2008 à 18h20
(mis à jour le 21 novembre 2008 à 18h24)

Ségolène Royal est-elle en mesure de l'emporter malgré l'appel de Hamon à voter Aubry ?
Oui parce que le ralliement de Delanoë a démontré que le vote n'est pas arithmétique. Il se passera la même chose ce soir. Une partie des voix de Hamon se reportera sur Ségolène Royal. Il a fait toute sa candidature sur le thème du renouvellement, comme Ségolène Royal. C'est elle aussi qui a fait voter les jeunes des quartiers. Elle défend la diversité, comme lui. On nous donnait mort avant le vote sur les motion le 6 novembre, et largement distancé hier soir à cause du ralliement de Delanoë… Il n'y a pas d'arithmétique en politique.

Ségolène Royal est-elle capable de travailler collectivement, à la tête du PS ?
Oui. Elle l'a démontré pendant la campagne du congrès. Elle a mis en avant une équipe, des jeunes, des femmes. Ses adversaires ont même dit qu'elle ne faisait pas campagne. Aubry n'affiche pas d'équipe autour d'elle. Et Royal a tendu la main à Delanoë, Hamon et Aubry lors du congrès et ils n'ont pas voulu discuter avec nous.

Partagez-vous l'analyse de Georges Frêche (soutien de Royal), qui dit «si Ségolène perd, c'est sa chance (car) elle va rester tapie pendant deux ans hors des coups pour préparer l'avenir» ?
On n'a jamais raison de parier sur la défaite. Il faut savoir rebondir en p